Au départ il y avait un "oeuf" creusé là, en plein milieu de la pelouse,  comme un cheveu sur la soupe, pour me permettre de satisfaire ma frénésie jardinière et planter, encore planter...

Pas vraiment contente du résultat, j'ai longtemps cogité avant de trouver une solution pour réintégrer, de manière esthétique, cet ovni au reste de mon jardin. Et un matin, euréka...l'idée de le relier à la terrasse par un dallage fleuri m'est apparue comme une évidence. 

Après avoir récupéré d'énormes pierres plates, il m'a fallu décaisser la pelouse et réaliser une mosaïque minérale, en laissant suffisamment d'espace entre chaque pierre pour y faire quelques plantations.

Cette rocaille a permis d'accueillir des fleurettes basses et tapissantes qui s'étalent négligemment, comme le phlox nain Candy Stripes, la Saponaire, le thym serpolet, l'anacyclis ou les vergerettes .

L'Armeria Maritima joue les herbes folles, et les Fetuques bleues donnent de la légèreté à l'ensemble.

Dans les plus petits interstices sont nichées de petites joubarbes, et de charmantes violas cornutas sont spontanément venues leur tenir compagnie.

La transition vers le massif du prunus, qui prolonge ce dallage, se fait en douceur, avec l'anémone pulsatille, l'iris de rocaille Sabrina's kiss et le sedum Frosty Morn.

  Plus loin, c'est le royaume des couleurs vives : rouge, rose vif, jaune, vert acide.... Berberis Thunbergii Admiration, Nandina Domestica Fire Power, iris de rocaille Mini Dragon et If, Euphorbe Purpurea, Sedum Purple Emperor, Berberis Thunbergii Tiny Gold, Monarde Croftway Pink.

L'hémérocalle spider spirit, le panicum heiliger heine, l'echinacée coconut lime et le chrysanthème White Bouquet tentent, tant bien que mal, de conserver leur place. Des déménagement s'imposeront sans doute !

  Le rosier Yann Artus Bertrand trône au milieu de ce monde impétueux et ses douces roses changeantes du corail rose au jaune orangé s'accordent avec tout...

Autour du prunus serrulata amanogawa (une merveille dont j'ai déjà parlé ici), les asters font le show dés la fin de l'été : du petit professeur Anton Kippenberg en passant par Pink Cloud et Dan Zinger au plus grand avec Andeken an Alma poschke que cottoye rubis de septembre, qui est venu se ressemer là tout seul.

Je vous l'ai promis, j'entame aujourd'hui ma série de gros plan sur les massifs de mon jardin. Pour respecter l'ordre logique des choses, je commence par celui qui longe le mur de clôture séparant le jardin de la rue.

Le massif de la haie bocagère, c'est son nom, a été redessiné au début de ce printemps, gagnant ainsi de nouvelles courbes plus avantageuses.

Il commence près du gros buisson de potentille arbustive et serpente jusqu'au buddleja Empire Blue.

Il est constitué de plusieurs "strates" végétales :

les petits arbres (un noisetier pourpre, vestige de l'ancien jardin, deux lilas blanc, venus du jardin de ma grand-mère, un cornouillier, un tout jeune malus Coccinella, un hibiscus Hamabo, un thuya taillé en colonne et un buddleja Empire Blue)  forment un bosquet...

  ...A l'étage du dessous, s'épanouissent quelques arbustes (une potentille arbustive blanche, le rosier Lola Montes, qui a souffert des rigueurs de l'hiver, un viburnum tinus, le rosier Opalia planté dernièrement, tout comme le skimmia Magic Marlot, un hydrangéa Ayesha, installé en 2012 et un vieux skimmia japonica)...

  De nombreuses vivaces viennent compléter l'ensemble : Des iris évidemment (Barocco, Flamant rose, Rehash et Glacier)...

...du Teucrium, des Alchémilles mollis, des carex, deux hellébores (double Ellen Picotee, et Tutu), l'épimédium Lilafee reçu du Clos d'Armoise tout récemment...

...et plusieurs gros coussins dodus de geranium macrorrhizum (sans oublier les bulbes printaniers et les plantes surprises apportées par les oiseaux !).

Ce massif donne le ton du jardin : des courbes qui invitent à la promenade, de la profusion, et un camaïeu de couleurs pas toujours très réfléchi !!