Elles tournent et virevoltent au dessus du jardin du printemps à l'automne en se régalant des moustiques qui nous importunent. Elles, ce sont les Pipistrelles, nos petites chauves-souris communes.

L'une d'entre elles, sans doute désorientée après un très gros orage, s'est retrouvée, toute trempée au pied de mon tas de bois. Je l'ai aidée à regagner un abris sec...mais, hélàs, elle n'a pas survécu. Nous lui avons offert, mon neveu et moi, une sépulture à la hauteur des services de démoustiquage qu'elle a du nous rendre !!

Youpi, Huguette Poulette a pondu !! Je me disais bien qu'il allait se passer quelque chose : elle me paraissait fort énervée ces derniers jours....

Sa première ponte ne s'est pas faite dans le poulailler, mais dans le rosier de la terrasse : quelle idée...ça pique !!!

Pour lui indiquer le bon endroit à adopter, j'ai installé des oeufs factices dans le pondoir, et ça marche : elle a parfaitement compris le message !

Ce premier oeuf a été dégusté à la coque : un régal ! Et je vous laisse admirer la couleur du jaune...euh...devrais-je dire du "orange"....

Depuis, cette première ponte, nous avons notre oeuf quotidien (4 au total à ce jour). Nous attendons que Mademoiselle Celestine Brahma daigne imiter sa camarade de jeu !

Les coccinelles sont des alliées fantastisques pour les jardiniers : pas moins de 50  à 100 pucerons sont dévorés quotidiennement par les adultes, et 100 à 150 par les larves.Nous avons donc tout intérêt à favoriser leur présence dans les jardins en préservant leur habitat (espace enherbé, haie champêtre, lierre, tas de bois, fissures des murs ou gite à coccinelle...) et surtout en stoppant tout traitement insecticide anti-puceron !! Si on détruit leur source de nourriture, elles iront voir ailleurs...

Ce drôle d'insecte est une larve de coccinelle

Nous en avons 90 espèces différentes en France. Et non, le nombre de points qu'elles portent sur leur dos ne donne pas leur âge !!! La coccinelle à deux points et la coccinelle à sept points sont les deux espèces les plus communes chez nous.

Une coccinelle à sept points dans son garde-manger

Les ébats de deux coccinelles ocellées

Et savez-vous pourquoi on les appelle les "bêtes à bon Dieu" ?

Ce surnom leur vient d'une jolie histoire du moyen-âge :

Un homme condamné pour meutre, trouve une coccinelle sur le billot où il devait avoir la tête tranchée. Il la ramasse et la dépose délicatement plus loin afin qu'elle ne soit pas ecrasée au moment de son exécution. Les juges, témoins de cet acte de sensibilité, estimèrent qu'un homme capable d'un tel geste envers une si petite bête ne pouvait être un assassin et l'acquittérent.

Dieu avait envoyé une messagère, la coccinelle, pour sauver le condamné : c'était donc une bête à bon Dieu !

Et moi je me rappelle d'une comptine que je chantais, enfant, lorqu'une coccinelle se posait sur moi :

"Bête à bon Dieu, va dire au bon dieu que demain il fera beau"

Et si à la fin de cette phrase, elle s'envolait, mon voeu se trouvait exaucé !

Coccinelle à deux points

Au vu de la météo pourrie de cette fin de printemps/début d'été, peut-être devrais je réessayer avec tout un troupeau de coccinelles !!!

Après le drame qui a marqué l'épisode 2 de mon poulailler (voir l'article précédent qui détaille toutes mes péripéties avicoles), l'espoir renait.

L'éleveur m'a gentiment donné de quoi traiter préventivement Celestine Brahma et lui a fourni une nouvelle camarade de jeu en la personne de Huguette la Poulette, une rouquine pondeuse, sans pedigree mais résistante.

Celle-ci est bien plus remuante que notre bonne grosse Mafalda Orpington, et donne le mauvais exemple à Miss Celestine....mes massifs souffrent !

J'ai trouvé quelques parades pour protéger les plantations :

- les massifs sont bordés, aux endroits stratégiques, de pierres de rocaille pour éviter que la terre soit complétement étalée sur la pelouse ;

- des petits batons plantés autour des souches des vivaces empêchent les gratouillis intempestifs qui pourraient abimer irrémédiablement la plante ;

- des cloches de grillage à poule couvrent les végétaux les plus attaqués (et si on prend la peine de leur donner une forme sympa, ce n'est pas vilain du tout...et pourquoi ne pas utiliser des formes pour topiaire ?) ;

- quant aux plantes potagéres (salades, navets, fraisiers...) elles sont couvertes d'un filet d'une efficacité toute relative et d'un esthétisme discutable.

Bref, j'adapte mon jardin aux attaques des belles emplumées !!

Et toujours pas d'oeuf !!!

Après une longue hésitation (l'opération est elle bien raisonnable ? le jardin ne sera t'il pas saccagé par ces nouvelles pensionnaires ?)  le pas est franchi au printemps 2012 : le Chat Vert aura des poules....

Voici Celestine Brahma et Mafalda Orpington

Ces jeunes-filles  de bonne famille ont pris possession de leur nouvelle demeure, une contruction "maison" sur pilotis avec porte basculante, fenêtre avec volet, pondoir indépendant et terrasse abritée !!!

Nous leur avons délimité un enclos  grillagé provisoire en attendant de mettre en place quelque chose de plus esthétique. Je prèfère les savoir, pour l'instant, confinées dans un espace clos plutôt qu'entièrement libres dans le jardin : même si ces races de poules (brahma et orpington) sont réputées calmes et placides, et que des plantes bien installées ne craignent pas grand chose, elles peuvent tout de même faire des dégâts dans mon potager !

Je leur accorde une permission de sortie quotidienne sous haute surveillance : elles sont vraiment rigolotes à se promener côte à côte en prenant des airs de demoiselles effarouchées.

Jusqu'à présent, au cours de ces balades, elles n'ont pas manifesté de velléité particulière envers mes plantations...alors peut-être qu'elles gagneront le droit à la liberté totale si cette sagesse se confirme !

Elles sont encore jeunes et n'ont pas atteint leur maturité, mais nous attendons avec impatience le premier oeuf !!