Sur une idée de Céline du Jardin Fleuri, link , voici l'histoire de mon premier rosier.

Je m'en souviens comme si c'était hier ! En 1998, aux balbutiements de mon jardin, pour occuper une de ces journées grises dont l'automne a le secret, j'ai décidé d'aller flâner dans les jardineries du secteur. C'était la fin de saison des plantations, et les rayons était d'une morosité déprimante ! Mais "il" était là, tout moche, tout chétif, étouffé dans son emballage de plastique : un pauvre rosier Iceberg à racines nues dont personne n'avait voulu...Depuis combien de temps était-il là à dépérir ?

Franchement tout jardinier censé aurait passé son chemin ! Mais, je ne sais pas, j'ai ressenti pour lui comme un élan irrépressible, une sorte de tendresse (et oui !) et l'ai accueilli dans mon jardin. C'est comme ça que je fonctionne : au coup de coeur...et le coeur à ses raisons...

Il est installé devant la porte fenêtre de la cuisine, dans le massif qui est devenu, aujourd'hui, ma petite roseraie (il est à droite, sur la photo).

La petite brindille rachitique est devenue un rosier somptueux, fleurissant chaque année sans interruption de juin à novembre (voire décembre quand la météo est clémente). Il domine Astronomia, et ploie tendrement vers lui ses rameaux souples et sans épines, qui croulent sous des grappes de fleurs d'un blanc très pur !

Iceberg, connu également sous le nom de Fée des Neiges, est un super rosier : une floraison immaculée en fleurs groupées semi-doubles, un lèger parfum, une bonne résistance aux maladies.

"Ceux qui aiment les fleurs ont un coeur ressemblant à cette fleur."

Marcel Proust

Mon coeur à moi ressemble à un énorme bouquet...

Voici des nouvelles de mes poulettes en cette période hivernale.

Pour leur plus grande surprise, un matin leur herbe bien verte avait disparu ! fort heureusement, un rayon de soleil a fait fondre une partie cette étrange matière blanche et froide...et ces demoiselles ont pu retrouver les joies du gratouillage.

Le contact de la neige doit être rude pour leurs pattes, elle préfèrent donc rester sur la terrasse pour se réchauffer...

Huguette Poulette surveille tous nos faits et gestes au travers de la fenêtre de la cuisine..."à vot' bon coeur messieurs dames", "une petite gamelle pour une pauvre poupoule" semble t'elle nous dire !! Celle là, j'ai l'impression qu'elle pourrait manger toute la journée...

Celestine Brahma, plus placide, picore la neige avec délectation.

Suivant les variations de températures, je compléte leur alimentation habituelle (mélange céréales et granulés complets pour poules pondeuses) par une petite "soupe" chaude maison (pâtes, riz, semoule ou pommes de terre avec un peu de légumes cuits et quelques déchets de viandes).

Les poules craignent plus l'humidité que le froid, et se mettent à l'abri pour garder leur plumes au sec. Pas folles les poulettes, elles savent trouver les endroits secs : soit au dessous de leur poulailler, ou de la table de rempotage, ou encore derrière la haie de pyracanthas...

Le poulailler en lui-même est isolé (isolant fin alu pris entre une double parois bois) et bien garni de paille. Ceci n'empêche pas les températures de descendre très bas à l'intérieur surtout quand il gèle de manière importante la nuit. Bon, les poules sont parait-il d'une grande rusticité !

La porte du poulailler bloque : le bois a joué avec l'humidité ! Détail à revoir donc...

Pour protéger l'entrée du poulailler des intempéries, nous avons ajouté un auvent pare-pluie (ou pare-neige). C'est moche, mais efficace...

Huguette poulette continue sa ponte quotidienne même si certains jours les oeufs sont mous (manque de vitamine D et d'ensoleillement sans doute).

Celestine Brahma est en panne depuis sa crise de couve de fin août...nous espèrons la réapparition des oeufs au printemps !

Les poux rouges sont toujours là. Je finis par croire qu'il est illusoire de vouloir les éradiquer. Le but du jeu sera donc de limiter leur population. Je m'astreint à un petit nettoyage quasi-quotidien pour enlever les fientes, et à un gros ménage mensuel avec élimination de tout le paillis, aspiration, lavage à la brosse avec produit ménager additionné de  javel, et pulvérisation d'insecticide (sans trop abuser non plus : l'idée c'était d'avoir des oeufs bio tout de même !).

Voici un dicton de saison et qui résume bien l'activité de ce mois :

"Mois de janvier laisse la terre se reposer."

C'est la trève hivernale...qui n'a d'hivernale que le nom : pour l'instant le froid n'a pas, hélàs, vraiment fait son apparition !

La douceur a fait poindre les bulbes printaniers, et les perces-neige sont déjà  bien ouverts :

Janvier c'est aussi le temps des projets. On se prend à rêver de nos futurs travaux printaniers. Les catalogues des horticulteurs et grainetiers sont arrivés et font une parfaite lecture au coin du feu !

A l'exterieur, quelques plantes attirent l'attention :

Le jasmin d'hiver continue d'ensoleiller le fond du jardin.

Le skimmia est encore en boutons, mais leur couleur rouge me plait presque plus que les fleurs elles-mêmes.

Le laurier tin, viburnum tinus, ouvre ses premières fleurs.

Après l'hellebore niger blanche, c'est au tour des hellebores roses, dont j'ignore le nom, d'entrer timidement en scène.

Il s'agit de variétés achetées en lot chez Jardin Express il y a quelques années.

Les bruyères bordant le garage commencent leur longue floraison.

Au potager, j'ai récolté les derniers poireaux. Il ne reste en terre que les radis noirs, les oignons blancs, et le cerfeuil que je vais m'empresser de couper et avec lequel je vais faire une bonne soupe ce weekend.

Ma recette de potage au cerfeuil:

-faire fondre des blancs de poireaux dans du beurre,

- ajouter les queues du cerfeuil,

-mouiller avec du bouillon de volaille,

-ajouter des dés de pomme de terre type bintje,

-saler et poivrer,

-en fin de cuisson, mixer avec les feuilles de cerfeuil frais,

-servir avec une cuillère de crème fraiche.

A la veille de 2013, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer le poème que mon fils avait appris lorsqu'il était en CP (ou CE1...je ne sais plus trop).

Bonne année à toutes les choses :

Au monde ! à la mer ! aux forêts !

Bonne année à toutes les roses

Que l'hiver prépare en secret.

Bonne année à tous ceux qui m'aiment,

Et qui m'entendent ici bas...

Et bonne année aussi, quand même,

A tous ceux qui ne m'aiment pas.

(Rosemonde Gérard - Les Pipeaux - 1889)

Le jardin, pour l'instant est au repos, et la jardinière aussi, rêvant à l'année qui s'annonce et à toutes les fleurs qui sommeillent !